Introduction - Bienvenue sur mon site web

Radiologue spécialisé en imagerie diagnostique et interventionnelle de la thyroïde, j'exerce au sein d'équipes multidisciplinaires associants endocrinologues, chirurgiens, anatomopathologistes et biologistes.

Ce site vous permet de connaitre mes activités de recherche et d'enseignement. J'ai en particulier contribué au développement du système EU-TIRADS qui permet de connaitre le risque de cancer d'un nodule thyroïdien grâce à son aspect échographique et de la thermoablation des nodules thyroïdiens bénins et des cancers de la thyroïde.

Mon but est de participer au développement de la qualité et des connaissances en matière d'imagerie diagnostique et thérapeutique de la glande thyroïde, pour une meilleure prise en charge des patients. Mon activité se partage essentiellement entre:

- Echographies thyroïdiennes

- Cytoponctions échoguidées de la thyroïde et des ganglions et autres masses du cou

- Autres procédures interventionnelles:

     - Microbiopsies

     - Marquage au feutre

     - Alcoolisation des kystes

     - Thermoablation par radiofréquence des nodules thyroïdiens bénins et des petits cancers de la thyroïde.

Vous pouvez consulter mon curriculum vitae. 

CV 2023CV 2023 [516 Kb]

PRISE EN CHARGE DU NODULE THYROÏDIEN

 

Les nodules thyroïdiens sont fréquents et la plupart sont des incidentalomes bénins. L’examen clinique doit rechercher des facteurs de risque de cancer et évaluer le retentissement fonctionnel et cosmétique. Quel que soit le mode de découverte, le dosage de la TSH et l’échographie doivent être systématiques. La scintigraphie est réservée aux cas où la TSH est basse. L’échographie permet d’affirmer l’existence du nodule, de juger de la taille et de préciser le contexte (goitre, pathologie immunitaire). De manière essentielle, elle est utilisée pour la stratification quantitative du risque de malignité au moyen du score EU-TIRADS. Celui-ci va de 1 à 5 et permet de définir les indications de cytoponction : systématiques quel que soit le score à partir de 20mm, et réservées aux nodules de plus de 15mm pour les scores 4 et de plus de 10mm pour les scores 5. Les nodules suspects et malins de plus de 10mm et les nodules bénins volumineux et symptomatiques sont des indications chirurgicales. Les autres nodules feront la plupart du temps l’objet d’une surveillance clinique et échographique espacée. La thermoablation par  radiofréquence se développe en alternative à la chirurgie pour les nodules bénins.

 

 

ALTERNATIVES A LA CHIRURGIE

 

- Iode 131 : il est indiqué dans certains nodules autonomes et dans certains goitres plurinodulaires toxiques.

- Alcoolisation : elle peut être utilisée dans les kystes simples, bénins, volumineux et compressifs, récidivants après une ou deux cytoponctions évacuatrices à l’aiguille bien menées. Elle consiste après avoir évacué le maximum de colloïde du kyste à injecter, toujours sous guidage échographique, une quantité d’éthanol pur de l’ordre de quelques cm3. L’alcool peut être évacué après deux minutes ou laissé en place. Le taux de succès à 3 mois est supérieur à 90% et persiste sur le long terme. Les risques sont la douleur et la paralysie récurrentielle transitoire (rare).

- Thermoablation par radiofréquence : cette technique fait désormais partie des alternatives possibles à la chirurgie dans la prise en charge des nodules bénins, volumineux, entraînant une symptomatologie, chez les patients désireux d’éviter la chirurgie. Elles consistent à insérer sous guidage échographique une électrode de radiofréquence dans le nodule et à le chauffer entre 60°c et 100°c, de manière à obtenir une nécrose de coagulation. Le nodule diminuera de volume progressivement dans les mois qui suivent. La réduction volumétrique moyenne espérée est de l’ordre de 70%. On estime que 20% des nodules peuvent repousser à un terme de 5 ans. La thermoablation est une technique ambulatoire effectuée sous anesthésie locale, qui ne laisse pas de cicatrice et permet la conservation de la fonction thyroïdienne. La principale complication est la paralysie récurrentielle transitoire. Plus de renseignements sont disponibles en cliquant sur les liens concernés dans la boite situé en haut et à droite de la page.

CYTOPONCTION

Il s’agit d’un geste bien supporté, comparable en désagrément à un vaccin et dont les complications sont rares, essentiellement à type d’hématomes dont la résolution spontanée est la règle. En France, la plupart des équipes utilisent des aiguilles de fin calibre 27G. Elle doit être effectuée sous guidage échographique afin de s’assurer de la bonne position de l’aiguille en place et de l’exploration complète du volume du nodule et en particulier de sa composante solide. De un à trois passages sont effectués par nodule, en fonction des équipes. Le recueil du prélèvement peut s’effectuer sur lame ou en milieu liquide selon les habitudes du pathologiste.

Les résultats sont exprimés selon la terminologie de Bethesda, en six classes : Bethesda I pour non diagnostic (recueil cellulaire insuffisant ou trop hématique), Bethesda II pour bénin, Bethesda III pour atypies de signification indéterminée, Bethesda IV pour néoplasme folliculaire ou néoplasme folliculaire à cellules oncocytaires, Bethesda V pour lésions suspecte de malignité et Bethesda VI pour malin. Ceci correspond à un risque croissant de malignité, selon le même modèle que le EU-TIRADS.

Si les catégories Bethesda I, II et VI ne comportent pas d’ambiguïté, les catégories Bethesda III, IV, et V sont dites indéterminées et représentent environ 25% de l’ensemble des résultats cytologiques. Pour les Bethesda I et III, la recommandation est de renouveler la cytoponction dans un délai de 3 à 6 mois, ce qui permet dans un cas sur deux de reclasser le nodule dans la catégorie bénigne. Pour la catégorie Bethesda IV, le conseil traditionnel est la chirurgie à visée diagnostique mais ceci est à moduler en fonction de l’impression clinique, de la taille du nodule et de son score EU-TIRADS. Pour les Bethesda V, la recommandation reste la chirurgie, le risque de malignité étant compris entre 60% et 80%.

MICROBIOPSIE

Il s’agit dans la plupart des cas d’un examen de seconde intention, dont l’utilité est discutée lorsque la cytoponction a ramené à deux reprises un matériel non diagnostique (Bethesda 1) et s’il existe une réticence du patient à la chirurgie. Dans un faible nombre de cas, la microbiopsie peut être proposée en première intention s’il existe une suspicion de lymphome ou de carcinome anaplasique. Elle implique une anesthésie locale et le risque d’hématome est majoré par rapport à la cytoponction.